Le pont du Gard
Le Pont du Gard est un pont-aqueduc construit par les Romains au 1er siècle après J.C. ; c’est le pont-aqueduc romain le plus haut du monde avec 49 m. La construction à 3 rangées d’arches superposées est très rare à l'époque ; c'est le seul exemple de pont antique à 3 étages encore debout aujourd'hui et son état de conservation est exceptionnel.
Les pierres nécessaires à la construction ont extraite d'une carrière située à 600 mètre en aval et étaient acheminées par voie terrestre ou sur la rivière Gardon ; on estime à un millier le nombre d'ouvriers ayant travaillé sur ce chantier colossal réalisée en seulement 5 ans.
L’aqueduc dont le pont du Gard est le plus bel édifice, a été construit vers 50 après JC, pour répondre au développement de la cité romaine "Nemausus" -Nimes aujourd'hui- et lui permettre de se doter tout comme Rome, modèle de l'empire romain, de l'eau courante qui permettait à cette cité de 20000 habitants d'accéder au confort et à la salubrité. Jusqu'à 40000 litres d'eau courante ont ainsi été acheminés pendant 5 siècles d'une source située à Uzès jusqu'à Nimes, soit sur une distance de 50 kms avec une très faible pente moyenne de 25 cm au km.
La canalisation de l’aqueduc, large de 1,35 m est recouverte d'une voute, et est implantée en tranchées et tunnels à 90% de son parcours ; elle franchit les obstacles par des ouvrages adaptés à tous les franchissements : 19 éléments aériens constituent 10% de l'aqueduc. Certaines de ces constructions sont encore visibles le long du parcours d'Uzès à Nîmes et 9 d'entres elles se trouvent sur le site du Pont du Gard. Ces ouvrages sont régulièrement entretenus et consolidés. On peut emprunter un sentier de découverte balisé qui longe ces vestiges.
Le pont est abandonné au VIe siècle, puis au fil des siècles, certaines partie supérieures de l'ouvrage sont réutilisées pour bâtir églises et édifices ; le pont qui sert de franchissement de la rivière est cependant ensuite renforcé pour faire face au trafic du moyen âge .
C'est au XVIIe siècle que les compagnons du Tour de France prennent l'usage de passer par le pont pour s'inspirer de cette prouesse et y laissent souvent leurs marques gravées dans la pierre : on peur en voir plus de 320.
Plusieurs campagnes de restauration interviendront ensuite.
Quelques informations pratiques :
L'accès au pont du Gard se fait par 2 parkings payants, de part et d'autre de la rivière ; le paiement du parking tient lieu de billet d'entrée pour le site, et se chiffre donc par véhicule et non par personne. Il est impossible de se garer ailleurs à des kilomètres à la ronde.
Uses
A 15 minutes du pont du Gard, vers l'ouest, la petite ville d'Uzès, ancienne cité épiscopale offre un centre ancien bien conservé avec 40 bâtiments inscrits ou classés au titre des Monuments historiques et justifie vraiment une escapade.
Après les périodes troublées des guerres de religion, la ville a été prospère, avec des industries textiles et du cuir et pour l'anecdote, à la fin du XIXe siècle pour faire face à la récession de l'élevage des vers à soie, une industrie du réglisse s'est développée ici avec la naissance de l'usine ZAN. Ce nom viendrait d'un patron de l'usine qui aurait entendu un enfant demander de la réglisse à sa mère : "Z’en veux, Maman, donne-moi-z’en ! " et aurait déposé la marque ZAN en 1884. L'usine a ensuite été rachetée par Ricqlès puis Haribo.
La ville est très agréable et bien entretenue, le centre ancien est piéton, avec brocanteurs, galerie et jolies boutiques. Une grande place est agrémentée de sympathiques restaurants et cafés, il fait bon s'y assoir et apprécier l'air du sud….
Le marché du samedi matin est pittoresque et animé. Parmi les monuments remarquables, le château ducal, toujours habité par le duc et la duchesse d'Uzès, est meublé et se visite, le tarif étant assez élevé, et la tour Fenestrelle, campanile de la cathédrale saint Théodorit ; le campanile évoque les tours italiennes, il date partiellement du XIIe siècle et est percé de nombreuses fenêtres, une caractéristique d'où il tire son nom.