Carpentras est une ville très agréable dont le riche passé historique est à découvrir au fil de ses ruelles ou à l'ombre des platanes.
Carpentras connaît son apogée lorsque le pape Clément V décide de s'y installer en 1313. Son successeur lui préfèrera Avignon en 1314. Carpentras supplantera Pernes-les-Fontaines et deviendra capitale du Comtat-Venaissin en 1320, profitant ainsi des largesses pontificales, s'agrandissant et se dotant de riches hôtels particuliers. Au cours des siècles suivants, la ville verra la construction de nombreuses fontaines liées au nouvel aqueduc (canal de Carpentras), l'Hôtel-Dieu et la bibliothèque Inguimbertine au 18ème siècle.
La synagogue de Carpentras est l'une des plus ancienne de France. Edifiée en 1367, elle a été reconstruite au cours du 18ème siècle. Chassés du royaume de France entre le 12 et le 14ème siècle, les juifs trouvent refuge en terres papales, où il trouvent sécurité et liberté de culte. Avec Avignon, Cavaillon et l'Isle sur la Sorgue, Carpentras abrita une très importante communauté juive, dont la synagogue constitue le dernier vestige du quartier qui leur était réservé.
La Cathédrale Saint-Siffrein est un magnifique exemple d'architecture gothique méridional.
Elle a été construite à la demande du dernier pape d'Avignon, Benoit XIII, entre 1405 et 1618. Sur le flanc sud, se trouve la "porte juive" de style gothique flamboyant, sur laquelle on peut voir la boule aux rats, sphère en forme de terre entourée par 10 rats affamés. On ne trouve que très peu d'exemples de ce type de sculpture et les avis divergent sur sa signification : allusion à la peste qui ravagea la Provence ou allusion au monde rongé par le temps ?
L'intérieur est richement décoré d'autels en marbre des XVII et XVIIIe siècles, de tableaux de Mignard, Duplessis et d'un ensemble de statues dues au sculpteur comtadin, Bernus.
Dans l'oratoire situé à gauche du choeur, on peut voir le saint-mors, forgé au 4e siècle pour le cheval de l'empereur Constantin, avec un clou de la croix du Christ. Il est conservé à Carpentras depuis 1260 et en est devenu l'emblème.
La synagogue : construite à partir de 1367 , c'est l'une des plus anciennes synagogues de France. Classée au monuments historiques en 1924, on peut aujourd'hui visiter la salle de prières, les bains rituels et les deux boulangeries lors de visites guidées qui vous feront découvrir l'histoire des "juifs des papes".
Persécutée dans tout le royaume de France, la communauté juive du moyen-âge trouve refuge et tolérance au sein du Comtat-Venaissin, sous le règne du pape Clément VI, et ce jusqu'à la révolution française.
Un grand marché à la brocante a lieu chaque dimanche ; de nombreux stands proposent toutes sortes d'objets, mobilier, tableaux, et les tarifs sont plus accessibles qu'à l'Isle-sur-la-Sorgue ;
C'est une sympathique ballade où l'on n'a de cesse de fouiner pour découvrir des trésors et qu'on peut agréablement agrémenter d'un pause sur la belle terrasse du restaurant "chez Serge"
Le Barroux
En continuant vers le nord, nous nous approchons d'une zone viticole renommée et nous conseillons de faire un petit détour par le Barroux pour emprunter des routes pittoresques qui réservent de très belles perspectives au milieu des vignes.
Le village du Barroux est surmonté par un château du XIIe siècle dont la situation offre un beau panorama sur les dentelles de Montmirail, les monts du Vaucluse et le mont Ventoux ; malheureusement le château n'est pas meublé et sa visite est d'un intérêt limité.
Vous pouvez faire un détour pour l'Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux. Construite en 1980 dans un style roman, elle abrite une communauté de moines bénédictins. Il est possible d'assister aux offices en latin et en grégorien. L'abbaye dispose d'une petite boutique qui vend notamment une excellente huile d'olive produite par les moines.
Au Barroux, nous recommandons de quitter la D938 en prenant à gauche vers le château pour prendre la petite route qui conduit à Lafare.
Après quelques centaines de mètres, on croisera des panoramas remarquables : à gauche de la route, la vue sur le mont Ventoux avec le château du Barroux au 1er plan est magnifique et à droite, ce sont des vignes en terrasse avec en arrière plan les dentelles de Montmirail. On traverse de très jolis village perchés tel La Roque-Alric.
Après Lafare, minuscule hameau en terrasse, on prendra à droite vers Suzette dans un superbe environnement. A Suzette, vous découvrirez une immense table d'orientation et une adorable église romane. Notre itinéraire se poursuit en direction de Malaucène.
Malaucène est la porte d'entrée Nord du Ventoux. C'est un charmant village médiéval avec une belle église fortifiée, une tour et un chemin de croix qui mène à une table d'orientation d'où l'on découvre un panorama sur la région.
Le mercredi matin, un marché provençal anime le village et ses allées bordées de platanes.
A proximité, on peut découvrir la chapelle du Groseau, sur les contreforts du Ventoux, seul vestige du monastère du Groseau fondé en 684, et qui fut un des lieux de retraite préféré du premier pape d'Avignon, Clément V.
Le Crestet
Peu avant d'atteindre Vaison la Romaine, dominant la plaine de l'Ouvèze, le village médiéval du Crestet est, comme son nom l'indique perché sur une crête.
Voilà un village qui a gardé son authenticité, ici pas de galeries ni de commerces touristiques, peu de visiteurs et un calme séculaire.
Dominé par son château dont la construction débuta au Xe siècle, le village est un enchevêtrement de ruelles caladées, d'arcades, de belles maisons renaissance, fontaines et lavoirs.
Dans les années 1930, c'est le peintre et sculpteur René Durieux qui entreprendra la rénovation du Crestet. C'est d'ailleurs l’auteur de quelques statues et gargouilles visibles dans les ruelles du village.
Vaison-la-Romaine
Occupé dés 10000 ans avant notre ère, le site devient
Capitale celto-ligure de la tribu des Voconces, avant d'être conquis au IIème siècle av.JC. par les Romains.
Les romains édifieront à Vasio de nombreux monuments et habitats dans la plaine, jusqu'à la décadence de l'empire romain et la christianisation de la ville où La cité sera alors dirigée par des évêques.
Pendant les périodes troublées du moyen âge, les habitant s'installent par soucis de sécurité sur le promontoire qui domine la plaine, à l'abri du château construit au XIIème siècle et développent la ville haute.
Vaison, territoire pontifical depuis des siècles est rattachée à la France à la révolution, elle prendra l'appellation "la romaine" en 1924 suite aux travaux archéologiques importants du début du XXème siècle.
Vaison la Romaine a le privilège de pouvoir offrir en une seule cité une perspective sur 2000 ans d'histoire, de l'antiquité et le moyen âge.
La ville basse est largement construite sur des vestiges gallo-romains : 2 sites,Puymin et La Villasse occupent plus de 15 hectares, et de nombreux vestiges sont encore à mettre à jour : Vaison est ainsi le plus grand site archéologique de France ; Théâtre antique, riches demeures, dont la plus vaste fait 5000 m2 au sol..., rues commerçantes, thermes ainsi qu'un musée archéologique sont à découvrir.
La ville haute, de l'autre côté de la rivière Ouvèze, est accessible par le pont romain.
Cette partie de la ville est très agréable, bien restaurée, et est parsemée de fontaines, petites places, belles maisons du moyen âge. Elle est surplombée des vestiges d'un château.
Séguret
C'est un village très bien restauré, adossé à sa colline ; comme dans toute la région, le secteur vécut les périodes d'occupation préhistoriques, Gauloises, Romaines, les invasions barbares, le gouvernement du pape et enfin l'annexion à la France .
La construction remonte au 10ème siècle avec ses maisons protégées par des remparts ; l'origine du nom du village vient du mot provençal "segur" (sécuritas-securité).
Le village a gardé l'aspect qu'il avait au 18ème siècle.
On remarquera les deux portes d'accès au village, le portail de la Bise au nord, et le portail Neuf au sud, la rue de la Poterne, la fontaine des Mascarons, le Beffroi, la chapelle Sainte Thècle, la rue du four, l'église Saint Denis, le lavoir, et encore la place des Arceaux.
Du haut du village, on bénéficiera de vues remarquables sur les environs et de beaux vignoble, car le village a aussi une vocation agricole et une appellation qui porte son nom
Gigondas
Un nom qui évoque immédiatement un cru renommé : trois quarts des habitants se consacrent d'ailleurs à la viticulture.
C'est un endroit où on flâne agréablement dans les jolies ruelles, entre l'enceinte fortifiée, le parvis de l'église, au sommet, et les quelques vestiges de son château féodal.
Comme dans les villages viticoles voisins, Vacquéyras et Beaumes-de-Venise, de nombreuses caves émaillent le paysage et de belles coopératives permettent de gouter différents crus.